Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Kofi Annan le sait, sa mission en Syrie est en sursis. Personne ne veut encore prononcer officiellement le mot d’« échec », mais le doute est dans tous les esprits. Au Conseil de sécurité, les Occidentaux ne veulent pas se contenter d’un calme relatif. Si la mission doit continuer, il faut des résultats disent-ils.
Or, le cessez-le-feu n’est toujours pas respecté. Kofi Annan assure que la présence des observateurs de l’ONU a un effet apaisant. Certains diplomates font valoir que Damas a simplement changé de tactique. Moins de bombardements et d’armes lourdes, mais plus de rafles, d’arrestations, de tortures, tout aussi efficaces.
L’ONU a accéléré le déploiement des Bérets bleus : 60 ce milieu de semaine, 100 à la fin de semaine, 300 à la fin du mois. Kofi Annan va se rendre personnellement à Damas dans les prochains jours pour peser de tout son poids. « Mon plan est la dernière chance avant une guerre civile en Syrie », a t-il dit au Conseil de sécurité, avant d’ajouter « si vous avez une autre idée pour cesser les violences, je suis preneur ».