Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Violence et stupidité face à une caméra », titre un éditorialiste ce matin. C’est un clip vidéo qui fait la Une. On y voit un haut gradé de l’armée israélienne qui frappe violemment, à l’aide de son fusil d’assaut, un militant pro-palestinien danois qui manifestait de manière passive dans la vallée du Jourdain.
Ces images ont provoqué l’indignation en Israël, sauf au sein de l’extrême droite. Elles ont suscité également de nombreuses réactions, notamment celle du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu : « Une telle conduite n’est pas habituelle parmi les soldats et les officiers de Tsahal et n’a pas sa place dans l’armée israélienne et dans l’Etat d’Israël ».
Une enquête a été ouverte et en l’espace de quelques heures, le lieutenant-colonel Shalom Eisner a été suspendu. La diffusion du clip vidéo sur internet et à la télévision israélienne est intervenue à l’issue de l’opération « Bienvenue en Palestine », alors que les dirigeants israéliens se félicitaient d’avoir réussi à contrôler le flux des militants pro-palestiniens. Seuls quelques dizaines d’entre eux sont parvenus à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv.
De l’avis quasi-général, cet incident porte un nouveau coup à l’image d’Israël et un commentateur pose la question : « si un officier supérieur frappe de cette manière un pacifiste, que se passe-t-il lorsque les caméras ne sont pas présentes ? ».