Syrie: Bachar el-Assad pose de nouvelles conditions au plan de paix

Alors que ses troupes bombardent toujours les villes rebelles, le président syrien Bachar el-Assad a annoncé dimanche 8 avril qu'il ne retirerait pas ses troupes des villes à moins de « garanties écrites » de l'opposition. Le compte à rebours a pourtant commencé.

La répression continue à s'abattre sur les opposants au régime syrien. Tandis que la diplomatie française a jugé « inacceptables » les nouvelles exigences de Damas, Kofi Annan, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, s'est dit choqué par la montée de la violence et des atrocités. Il a rappelé le gouvernement syrien à ses engagements et à respecter le plan de sortie de crise qu'il avait accepté le 2 avril.

Des «garanties écrites»

L'armée doit se retirer des villes rebelles à la date du 10 avril. Mais le ministère syrien des Affaires étrangères reproche à Kofi Annan de ne pas avoir présenté de «garanties écrites» de l'arrêt des violences par les groupes armés. Le régime syrien attend également des engagements écrits des gouvernements du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de la Turquie sur l'arrêt de leur financement des «groupes terroristes».

Comme le rappelle notre correspondant à New York, Karim Lebhour, Bachar el-Assad sait bien que ses opposants ne parlent pas d’une seule voix et qu’il est impossible à Kofi Annan de trouver un représentant commun entre l’opposition en exil et les différentes composantes de l’armée syrienne libre.

Pour le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition qui appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à intervenir de toute urgence pour arrêter la catastrophe humanitaire, «croire aux promesses de ce régime barbare, c'est lui permettre d'avancer dans son plan criminel».

La Turquie, qui héberge déjà plus de 24 500 réfugiés, doit faire face à un nouvel afflux de Syriens fuyant les violences. Istanbul menace de prendre des «mesures» si Damas ne cesse pas les violences à la date butoir de mardi.

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