Selon l'accord passé avec les autorités israéliennes, Hanaa Chalabi arrête sa grève de la faim en échange de quoi, elle sera exilée dans la bande de Gaza pendant une période de trois ans. « Nous acceptons son choix », explique le Club des prisonniers palestiniens mais ce qu'il appelle « la déportation à Gaza » n'est pas une solution à ses yeux.
Accusée d'être un agent du jihad mondial, Hanaa Chalabi a déjà passé plus de deux ans en prison sans jugement. Elle avait fait partie des 27 femmes relâchées lors de l'échange de 1 027 prisonniers palestiniens contre la libération du soldat Gilat Shalit. Mais réarrêtée le 16 février dernier, elle était de nouveau sous le coup d'une détention administrative.
Une curiosité juridique héritée du mandat britannique et qui permet à Israël de garder des suspects en prison sans procès pour des périodes de six mois, renouvelables indéfiniment.
Une trentaine de détenus palestiniens sont actuellement en grève de la faim. Ils ont décidé de suivre l'exemple de Khader Adnane, un prisonnier palestinien qui, après 66 jours de grève de la faim, a obtenu la garantie des autorités israéliennes qu'il serait libéré en avril prochain. La grève de la faim est en train de devenir le symbole de la protestation palestinienne.