A Bagdad, la Ligue arabe demande à Damas et aux opposants syriens de tenir leurs engagements

La violence en Syrie a fait au moins une vingtaine de morts, jeudi 29 mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Les provinces d'Idleb, de Homs et de Hama dans le centre du pays ont été les plus touchées par les combats entre l'armée et des déserteurs, mais aussi par des bombardements. Deux jours après l'accord de principe donné par le régime syrien au plan de paix de Kofi Annan, la fin des hostilités en reste au stade des mots. Les pays arabes, réunis en Irak, demandent à Damas et aux opposants de tenir leurs engagements. Le départ de Bachar el-Assad n’a pas été évoqué. C'était la première fois en 22 ans que Bagdad accueillait un sommet de la Ligue arabe. Les forces de sécurité étaient déployées en masse, mais cela n'a pas empêché les tirs de mortiers.

Avec notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga

Aucune victime recensée, mais un message clair. Celui de groupes insurgés présents dans le pays, capables de déjouer les stratégies sécuritaires les plus élaborées.

Une journée également marquée par la faible participation des dirigeants arabes. Neuf chefs d’Etat seulement sur 21 ont fait le déplacement à Bagdad, le reste des pays était représentés par leurs ambassadeurs ou ministres des Affaires étrangères.

La présence la plus remarquée à ce sommet aura été celle de l’émir du Koweït. Vingt-deux ans après la première guerre du Golfe, l’émirat affichait ainsi la normalisation de ses relations avec l’Irak post Saddam Hussein.

Les grands absents de ce premier sommet après le début du printemps arabe étaient le roi d’Arabie Saoudite et l’émir du Qatar. Les deux dirigeants sunnites manifestaient ainsi leurs réticences face au Premier ministre chiite irakien, trop souvent accusé d’être sous influence iranienne. Une mésentente qui risque de compliquer le fonctionnement de la Ligue arabe, désormais présidé par l’Irak.

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