Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La majorité des partis laïcs représentés au Parlement se sont retirés de la réunion en signe de protestation contre ceux qu’ils considèrent comme la main mise islamiste sur la constituante.
Sur les 50 élus que doit choisir le Parlement 36 sont islamistes selon les résultats préliminaires. Pour les laïcs, il y a pire. Aucune règle n’a été mise pour l’élection des 50 autres membres de la constituante censée représenter toutes les composantes de la société égyptienne.
Députés et sénateurs sont totalement libres de choisir qui ils souhaitent des noms qui leur ont été soumis. Un vote qui pourrait lui aussi déboucher sur une majorité écrasante d’islamistes parmi les rédacteurs de la future Constitution et donc la dictature de la majorité.
Des arguments auxquels les islamistes répondent par le rejet de la dictature de la minorité. Ils affirment qu’ils sont les élus du peuple et qu’il est donc normal qu’ils soient majoritaires. Les Frères musulmans précisent qu’ils ont veillé à choisir des femmes chrétiennes ainsi que des personnalités laïques connues.