Selon un responsable militaire, les soldats de la garnison de Koud ont été attaqués par surprise par un groupe qui se revendique d'al-Qaïda et qui contrôlerait la ville de Zinjibar, la capitale de la province d'Abyane au sud du pays.
Une zone où l'Aqpa, al-Qaïda dans la péninsule arabique, a profité de la vacuité du pouvoir central pour se déployer dans le sud et dans l'est du Yémen.
Des soldats ont affirmé que ces attaques avaient pu être lancées avec la complicité de certains militaires de la base de Koud, des militaires fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh, à la tête du pays pendant 33 ans, qui a quitté le pouvoir après des mois de contestation. Le président yéménite tout récemment élu, Abd Rabbo Mansour Hadi, s'est engagé à continuer la lutte contre al-Qaïda.
Jusqu'à présent, son prédécesseur avait toujours utilisé ces menaces extrémistes pour obtenir de l'aide, notamment des Américains, pour lutter contre le terrorisme. Ali Abdallah Saleh a souvent été accusé d'avoir laissé s'étendre des mouvements issus de ces réseaux pour créer une instabilité et se poser en rempart contre al-Qaïda pour ainsi se maintenir au pouvoir.
L'armée yéménite peine désormais à déloger ces groupes extrémistes installés dans le sud du pays et les attaques se sont multipliées depuis un an.