Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
50 millions d’électeurs, y compris les résidents à l’étranger, seront appelés à choisir le nouveau président. Des élections que le Comité suprême des forces armées, actuellement à la tête de l’exécutif, promet «libres et transparentes». Les candidatures pourront être déposées à partir du 10 mars. Pour être accepté, le candidat devra obtenir le soutien d’au moins 30 députés ou de 30 mille citoyens de 15 des 27 provinces égyptiennes.
Les candidats déjà en lice
Plusieurs candidats potentiels ont déjà commencé leur campagne. Parmi les favoris figurent le laïc Amr Moussa, ancien secrétaire général de la Ligue arabe, le salafiste Hazem Abou Ismaïl, et le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, le général Ahmad Chafic.
Le libéral et prix Nobel Mohamed el-Baradei, ex-directeur de l’Agence pour l’énergie atomique (AIEA), a annoncé qu’il se retirait de la course. Il estime que les conditions nécessaires à de vraies élections libres ne sont pas réunies du fait, notamment, de la présence des militaires au pouvoir. Des militaires, que des informations concordantes disent être en tractations avec la confrérie des Frères musulmans pour «choisir un candidat consensuel». Un candidat qui, s’il est trouvé, deviendra le super favori, les Frères musulmans ayant remporté près de la moitié des suffrages lors des législatives.