La sécurité est en effet au coeur des relations très militarisée que les Etats-Unis entretiennent avec le Yémen, pays natal du défunt Oussama ben Laden et place forte d'al-Qaïda dans la péninsule arabique.
C'est dire l'importance pour Washington de l'occupant du fauteuil présidentiel à Sanaa. D'autant que les incertitudes qui ont pesé ces derniers mois sur la succession d'Ali Abdallah Saleh ont coïncidé avec une montée en force des partisans d'al-Qaïda au sud du pays où les raids américains se sont multipliés.
Comme l'a reconnu l'émissaire du président américain, Washington « fournit en effet conseils, assistance et équipements aux unités yéménites » qui participent à la lutte antiterroriste.
Au passage, John Brennan a affiché son indignation vis-à-vis des membres du gouvernement et des personnalités du Yémen qui, a-t-il lancé, se sont servi de la présence d'al-Qaïda dans leur seul intérêt. Une allusion au jeu trouble d'Ali Abdallah Saleh qui n'a jamais hésité à soudoyer les groupes armés d'al-Qaïda pour les retourner contre ses multiples oppositions.
Une manière aussi d'adouber Mansour Hadi qui s'engage à détruire le réseau al-Qaïda avec l'aide des Américains.