Yémen : le futur président engagé à poursuivre la lutte contre al-Qaïda

C'est le 21 février que l'on connaîtra le nom du successeur d'Ali Abdallah Saleh, au Yémen. Une élection présidentielle qui devrait consacrer sans surprise le vice-président actuel, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui occupe ce poste depuis 1994. Dans le contexte pré-électoral, plusieurs responsables occidentaux se sont rendus au Yémen notamment le conseiller américain à la sécurité nationale, John Brennan, envoyé par Barack Obama et de leurs entretiens est ressortie une priorité, la poursuite de la lutte contre al-Qaïda.

La sécurité est en effet au coeur des relations très militarisée que les Etats-Unis entretiennent avec le Yémen, pays natal du défunt Oussama ben Laden et place forte d'al-Qaïda dans la péninsule arabique.

C'est dire l'importance pour Washington de l'occupant du fauteuil présidentiel à Sanaa. D'autant que les incertitudes qui ont pesé ces derniers mois sur la succession d'Ali Abdallah Saleh ont coïncidé avec une montée en force des partisans d'al-Qaïda au sud du pays où les raids américains se sont multipliés.

Comme l'a reconnu l'émissaire du président américain, Washington « fournit en effet conseils, assistance et équipements aux unités yéménites » qui participent à la lutte antiterroriste.

Au passage, John Brennan a affiché son indignation vis-à-vis des membres du gouvernement et des personnalités du Yémen qui, a-t-il lancé, se sont servi de la présence d'al-Qaïda dans leur seul intérêt. Une allusion au jeu trouble d'Ali Abdallah Saleh qui n'a jamais hésité à soudoyer les groupes armés d'al-Qaïda pour les retourner contre ses multiples oppositions.

Une manière aussi d'adouber Mansour Hadi qui s'engage à détruire le réseau al-Qaïda avec l'aide des Américains.

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