Ces trois-là ont beaucoup en commun : ils partagent un territoire, des frontières, des peuples et des problèmes. Et quoi qu'il arrive dans les prochains mois ou dans les prochaines années, quels que soit la profondeur des fossés qui les séparent, ils resteront voisins. Et ils ont donc tout intérêt à rechercher leurs points de convergence. Et c'est ce qu'ils font depuis 2009, et c'est la raison pour laquelle ils se rencontrent régulièrement comme ils l'ont fait encore ce vendredi à Islamabad.
Ces trois-là en arrivent donc à un moment de leur histoire où ils estiment qu'ils doivent agir ensemble pour renforcer leur coopération en matière d'énergie, de commerce, de sécurité, de terrorisme, de trafic et de trafic de drogue notamment.
Ces trois-là partagent aussi un fardeau diplomatique : leur relation avec Washington sont dégradées - c'est le cas avec l'Afghanistan -, voire mauvaises - c'est le cas avec le Pakistan -, voire même très mauvaises – comme c'est le cas avec l'Iran.
Pour nous résumer, Téhéran a besoin de ses voisins pour contourner les sanctions occidentales et dissuader ses ennemis de l'attaquer. Kaboul doit créer les conditions pour peser de façon déterminante sur son propre destin politique dans la perspective du départ des soldats occidentaux, en 2014, avec le retour vraisemblable des talibans au pouvoir et Islamabad - toujours en état de belligérance avec son voisin indien - doit s'assurer d'une évolution pacifique de ses relations sur ses frontières occidentales.