Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Pour les commentateurs israéliens, il ne fait aucun doute que les attaques d’hier sont le fruit de la collaboration entre Téhéran et son allié libanais du Hezbollah. C’est d’ailleurs un commentaire qui revient dans la presse ce matin : finalement, le Hezbollah libanais n’est pas parvenu en quatre ans à venger réellement l’assassinat le 12 février 2008 de son chef militaire, Imad Mughniyeh. Un assassinat qui à l’époque avait été imputé à Israël, ce que l’Etat hébreu, naturellement, n’avait jamais admis.
Israël savait que ses ambassades et ses ressortissants à l’étranger étaient et sont toujours des cibles potentielles. Et cela s’inscrit dans un climat de tension exacerbée autour du dossier du nucléaire iranien. Ces dernières semaines, le scénario d’une frappe israélienne sur les installations nucléaires iraniennes a de nouveau suscité beaucoup d’inquiétude, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
La tension entre l’Iran et Israël est aussi due à ces mystérieux coups portés aux projets nucléaires de Téhéran, notamment la mort violente de quatre scientifiques iraniens ces deux dernières années. Le mois dernier, c’est une bombe fixée à une voiture par des motocyclistes qui a coûté la vie à l’un de ces chercheurs nucléaires iraniens. Le même procédé que celui utilisé hier à New Delhi contre une voiture diplomatique israélienne. La méthode est peut-être un message.