A Bahreïn, la police anti-émeutes réprime les manifestants

De nombreuses arrestations et des opérations musclées de la police anti-émeutes ont marqué l’anniversaire du déclenchement de la contestation à Bahreïn, ce mardi 14 février 2012. Il y a un an jour pour jour, le 14 février 2011, commençait un sit-in sur la place de la Perle à Manama. Il a duré un mois et a été violemment réprimé par les forces de l’ordre. Une impasse politique s’en est suivie avec, en toile de fond, une profonde division entre les communautés chiite et sunnite.

Les affrontements ont commencé dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 février, à la périphérie de Manama. Peu avant l’aube, des cocktails Molotov ont été lancés sur des voitures de police. La réaction a été immédiate, et très ferme. Les forces de l’ordre se sont déployées massivement autour de localités entourant la capitale et sur les principaux axes routiers menant vers le centre-ville. 

Recours aux blindés

Ainsi, les manifestants essayant d’atteindre la place de la Perle à l’appel du groupe radical « Jeunes du 14 février », n’ont jamais réussi à s’approcher de leur objectif, à moins de cinq cents mètres. Pour la première fois depuis la levée de la loi martiale en juin 2011, les véhicules blindés sont sortis dans les rues. Des chars ont été déployés, notamment sur la place de la Perle.

Les manifestants ont été dispersés à coups de grenades lacrymogènes, de bombes assourdissantes et de balles en caoutchouc. Selon une association locale de défense des droits de l’homme, plusieurs protestataires, dont au moins neuf jeunes femmes, ont été arrêtés.

 

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