Au Bahreïn, le roi annonce une réforme constitutionnelle

Le roi de Bahreïn a annoncé dimanche 15 janvier 2012 une réforme constitutionnelle donnant davantage de pouvoirs au Parlement. Dans son discours à la nation, le souverain bahreïnien s'est déclaré déterminé à poursuivre dans la voie des réformes.

Le Parlement de Bahreïn pourra désormais demander des comptes aux ministres et refuser sa confiance au gouvernement. Dans l'émirat voisin du Koweït, cette pratique existe depuis cinquante ans, mais au Bahreïn c'est une nouveauté.

Insuffisante, toutefois, pour l'opposition qui a boycotté le dialogue national qui a abouti à ces recommandations, car la Constitution de Bahreïn continue de donner au roi et au Premier ministre des pouvoirs considérables, dans la mesure où seule une minorité de parlementaires sont élus, les autres étant désignés par le monarque.

Mais Cheikh Hamad, le roi de Bahreïn, veut montrer qu'il tient compte des recommandations internationales au terme d'une année de violences et de répression contre les manifestants chiites, majoritaires dans leur pays, mais discriminés. Des violences qui ont fait des dizaines de morts et entraîné en mars dernier l'intervention militaire saoudienne chez son petit voisin. Depuis, l'ordre est officiellement rétabli. En réalité, l'agitation et la répression n'ont jamais cessé.

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