Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si le Conseil de sécurité n’a encore pris de décision, Bachar el-Assad ne peut ignorer qu’il est de plus en plus isolé. La Ligue arabe l’a officiellement lâché. « Nos efforts ont été inutiles a tonné le Premier ministre du Qatar, La machine à tuer continue ». Des mots extrêmement durs qui marquent le divorce entre le régime syrien et la plupart de ses voisins arabes.
Bachar el-Assad peut encore compter sur la Russie. Vitaly Churkin le représentant russe refuse de soutenir un appel au départ du président syrien : « Le Conseil de sécurité ne peut pas prescrire des solutions toutes prêtes dans les affaires internes d’un pays. Ce n’est pas dans la charte de l’ONU. Si on prend cette habitude, on finira par dire quel roi ou quel Premier ministre doivent démissionner. Ce n’est pas au Conseil de sécurité de dire ça ! ».
La Russie n’a pas encore dit si elle mettra son veto au texte de la Ligue arabe. Les Occidentaux veulent croire qu’un compromis est toujours possible. Les négociations se poursuivent avant un vote dans les tous prochains jours.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, estime qu'il reste une chance de parvenir à un compromis avec la Russie.