Syrie : recrudescence de violence à travers le pays

La violence ne faiblit pas en Syrie où la répression fait toujours rage et où deux attentats ont touché les forces de sécurité. Un bilan provisoire faisant état d’au moins 56 morts dans le pays pour la journée de vendredi 27 janvier. De plus en plus de civils armés viennent se joindre aux déserteurs de l’armée pour combattre le régime.

La répression s'est poursuivie en Syrie vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui signale également deux attentats visant les forces de sécurité à Idleb (nord-ouest) et à Mazaïrib, près de Deraa (sud). De son côté, le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, le général soudanais Moustapha al-Dabi, a dénoncé vendredi 27 janvier une recrudescence des violences dans le pays ces trois derniers jours, en particulier à Homs, Hama et Idleb.

De plus en plus de civils armés

Visiblement, le bain de sang ne tarit pas mais la violence ressemble de plus en plus à une guerre civile. Même l'opposition parle de plus en plus souvent d'affrontements et d'attaques dans lesquels des soldats du régime trouvent la mort. Et si l'on en croit les images que les opposants mettent eux-mêmes en circulation du nord au sud de la Syrie, des quartiers entiers sont tenus par des civils armés dans les grandes villes rebelles de Homs, de Hama, de Deraa et même dans certains faubourgs de Damas.

Il s’agit de déserteurs mais aussi d'autres contestataires qui assurent n'avoir jamais porté l'uniforme. Des fusils, des grenades et des lance-roquettes ont changé de mains, passant de l'armée gouvernementale au camp adverse. La lutte armée n'est pas officiellement à l'ordre du jour mais l'opposition revendique désormais ouvertement le droit à l'autodéfense. C'était même son slogan ce vendredi.

Les déserteurs de l'Armée libre syrienne se sont donné pour mission de protéger les civils. Une position défensive qui s'accompagne d'attentats ou d'embuscades contre les forces de la répression. Cependant, dans le huis clos syrien, même les organisations des droits de l'homme les plus professionnelles se disent incapables d'évaluer précisément la place de la résistance armée face à la répression.

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