La répression en Syrie de nouveaux examinée par le Conseil de sécurité de l’ONU

La Syrie sera au cœur des discussions du Conseil de sécurité de l'ONU, ce vendredi 27 janvier 2012, à New York. Un nouveau projet de résolution pourrait être voté dès la semaine prochaine. Mais déjà, la Russie affirme qu'elle ne soutiendra aucun texte appelant au départ du président syrien Bachar el-Assad. Sur place, la situation ne cesse de se dégrader avec plus de 40 civils tués pour la seule journée de jeudi.

En Syrie, la répression a de toute évidence redoublé de violence ces derniers jours. Depuis le début de la semaine, l'armée régulière appuyée par les chabihas, les milices proches du pouvoir aurait lancé des offensives majeures dans plusieurs villes.

Les organisations syriennes de défense des droits de l'homme signalent des bombardements ou des tirs intenses dans les villes de Hama, de Homs, de Deraa et même de Douma, à 20 km de la capitale. Des secteurs du Grand Damas ne seraient d'ailleurs déjà plus sous le contrôle des autorités. Alors que les observateurs -dont le nombre s'est réduit après le retrait des pays du Golfe- reprennent leur mission, la situation sécuritaire se dégrade.

A tel point que les Nations unies ont cessé de comptabiliser les victimes, depuis que leur nombre a dépassé la barre des 5 000 morts. La Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, l'a expliqué jeudi. L'ONU a « des difficultés » à obtenir des bilans fiables car « certaines zones sont totalement fermées » dans le pays. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, lui, continue de tenir les comptes. Dans la seule journée d'hier, 43 civils, dont 9 enfants, ont été tués.

Partager :