La première des concessions faites par l’armée est l’annonce que des militaires sont traduits devant des cours martiales pour les« incidents de Maspéro » et « les vérifications de virginité ». Maspéro est le nom de la rue sur le Nil où 28 coptes ont été tués par l’armée lors d’une manifestation chrétienne, le 9 octobre dernier. L’autre procès concerne le déshabillage de nombreuses manifestantes arrêtées après le renversement d’Hosni Moubarak pour vérifier « si elles étaient vierges ».
Les militaires avaient indiqué qu'ils voulaient ainsi éviter « d’être accusés de viol ». L’armée a aussi donné son feu vert pour la création d’une commission d’enquête composée de magistrats de la Cour d’appel pour faire la lumière sur les « incidents » de ces derniers jours. L’armée n’a pas indiqué si, contrairement à ce qui se passait jusque-là, les magistrats pourront enfin interroger les militaires.
Des concessions qui arrivent à la veille du second tour de la deuxième phase des législatives. Des élections auxquelles tiennent absolument les islamistes. Frères musulmans et salafistes dont les candidats sont en concurrence sur la quasi-totalité des sièges en ballotage.