Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
En Cisjordanie, une nouvelle mosquée a été vandalisée ce jeudi 15 décembre dans la matinée. La frange la plus extrémiste des colons est, une nouvelle fois, soupçonnée de ce méfait alors que, parallèlement, plusieurs habitations illégales appartenant à ces mêmes colons ont été démantelées à l’aube lors d’une vaste opération de l’armée.
Auparavant, mercredi 14 décembre, des affrontements avaient éclaté entre jeunes colons radicaux et policiers à Jérusalem quelques heures après la découverte de graffitis anti-arabes sur une mosquée désaffectée.
On constate donc une multiplication des incidents après l’intrusion sans précédent de plusieurs dizaines de colons dans une base de l’armée israélienne en Cisjordanie. Ceux-ci y ont dégradé des véhicules et caillassé un officier dans la nuit de lundi à mardi.
L’affaire fait grand bruit en Israël où le gouvernement a pris -en urgence- une série de mesures destinées à lutter contre ces exactions. Les colons radicaux soupçonnés d’actes violents seront désormais jugés devant des tribunaux militaires, ce qui était jusqu'ici le sort réservé aux Palestiniens de Cisjordanie.
Faut-il qualifier ces extrémistes de « terroristes » ? Pour l’instant, le Premier ministre Benyamin Netanyahu s‘y refuse. En revanche, un ancien ministre de la Défense a fait une déclaration choc selon laquelle l’armée aurait dû tirer sur les fauteurs de troubles.