Syrie : les Etats-Unis pressent la Russie d'agir au Conseil de sécurité pour sanctionner Damas

Les pressions internationales s'accentuent autour du Conseil de sécurité de l’ONU pour qu'il sorte de son silence, face à la répression qui ensanglante la Syrie depuis plusieurs mois. Après la France qui dénonçait un «silence scandaleux», c'est au tour des Etats-Unis, d'interpeller le Conseil de sécurité pour qu'il mette fin à ce silence «impensable», selon les termes du département d'Etat américain. Washington fait pression sur la Russie,-qui a toujours refusé, jusqu'à présent, de voter une résolution condamnant le régime de Bachar el- Assad, de se joindre à une action commune contre la Syrie.  

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Washington hausse le ton envers Moscou, mais reste un cran en-deçà de l'attitude française. Alors que Paris qualifiait lundi de « scandale » l'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU, présidé actuellement par la Russie, les Etats-Unis jugent l'attitude du même Conseil « impensable », et appellent leurs partenaires au sein de l'instance suprême des Nations unies « à prendre des mesures ».

Pour la porte-parole du département d'Etat, il est incompréhensible qu'un pays membre du Conseil ne veuille pas soutenir l'appel de l'opposition syrienne alors que les Nations unies affirment que la répression de l'opposition a fait déjà plus de 5 000 morts. Et Victoria Nuland ajoute : « Franchement, nous pensons qu'il est plus que temps que le Conseil de sécurité de l'ONU hausse le ton ».

Le 4 octobre dernier, la Russie et la Chine avaient fait usage de leur droit de veto pour torpiller un projet de résolution condamnant le régime du président Bachar el-Assad. Moscou affirme s'inquiéter de violences commises par l'opposition. Mardi, la Russie a jugé « immoral » que l'Occident l'accuse de bloquer une résolution alors que les mêmes Occidentaux refusent de faire pression sur les extrêmistes syriens. « C'est le régime Assad qui est immoral », a simplement répliqué Victoria Nuland.

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