Tension autour de la fermeture d’une rampe d’accès à l’esplanade des Mosquées

Le Hamas palestinien dénonce une « déclaration de guerre religieuse » suite à la décision israélienne de fermer une rampe d’accès à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Les autorités israéliennes invoquent la fragilité de l’ouvrage qui servait aux visiteurs non-musulmans. Mais cette affaire révèle surtout le caractère hautement sensible de la question des lieux saints de Jérusalem.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Pour les juifs, c’est le mont du Temple. Pour les musulmans, c’est l’esplanade des Mosquées. Premier lieu saint du judaïsme, troisième lieu saint de l’islam, le tout au cœur de la vieille ville de Jérusalem, annexée par Israël mais revendiquée par les Palestiniens.

Secteur ultrasensible donc où chaque décision israélienne de modifier les lieux est susceptible de provoquer un embrasement. Ce fut le cas en 1996 lorsque l’Etat hébreu a percé un tunnel. Les violences qui ont alors éclaté ont fait alors plus de soixante-dix victimes.

Aujourd’hui, c’est une simple passerelle de bois de quelques dizaines de mètres de long qui est à l’origine d’une nouvelle crispation. Israël avait d’abord décidé de la remplacer par un nouvel édifice. Le projet a été gelé mais la rampe est fermée au public depuis ce dimanche, ce qui suffit à susciter des réactions de colère dans un monde arabo-musulman déjà en pleine ébullition.

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