Syrie : la menace d'une « guerre civile »

En Syrie, la répression se poursuit malgré l'ultimatum de la Ligue arabe qui lui a donné jusqu'à samedi pour cesser les violences sous peine de sanctions économiques. Dans le même temps, de nouvelles attaques de soldats dissidents ont été signalées. La recrudescence de ces attaques relance la crainte d'une « guerre civile ». Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à exercer une pression sur tous les acteurs de la crise syrienne, se montrant préoccupé par les méthodes de l'opposition, qui, selon lui peuvent mener à la guerre civile. L'Union européenne adopte une toute autre position, accentuant la pression sur le régime de Bachar el-Assad.

L'Armée syrienne libre semble avoir opté pour une nouvelle stratégie et intensifie ses opérations. Une nouvelle attaque des militaires dissidents a été signalée jeudi 17 novembre dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest du pays. D'après les informations -non vérifiables- de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, des soldats déserteurs ont attaqué à l'aide de roquettes RPG un bâtiment où se réunissaient des membres de la sécurité syrienne.

Cette attaque survient au lendemain d'une action spectaculaire contre un service de renseignement de l'armée de l'air au nord de Damas. Jusqu'à présent, l'armée syrienne libre intervenait surtout pour protéger les manifestants et ne menait que de discrètes actions de guérillas.

En optant pour des opérations de plus grande envergure, les officiers libres prennent aussi le risque de voir la révolte d'une partie de la population syrienne dégénérer en conflit armé.

La Russie, qui reste l'un des derniers soutiens du régime de Damas a d'ailleurs accusé l'opposition « d'employer des méthodes qui risquent de plonger le pays dans la guerre civile ».

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