Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Yukiya Amano a annoncé aux diplomates avoir écrit une lettre aux Iraniens. Il veut que ses inspecteurs retournent en Iran pour vérifier si, comme le dit la République islamique, les informations apportées par les Occidentaux et notamment par la France sont basées sur de faux documents. L’AIEA ne donne pas de délai aux Iraniens pour répondre à cette missive détaillée, postée le 2 novembre dernier.
Le directeur de l’agence est considéré par les Iraniens comme trop proche des Occidentaux. Dans son discours, Yukiya Amano n’a pas pris de gants pour critiquer le manque de transparence de Téhéran. Selon une copie de ce discours, distribuée aux journalistes, il a affirmé que l’agence avait reçu ces trois dernières années des informations complémentaires, qui viennent renforcer ses soupçons concernant le caractère possiblement militaire du programme iranien.
Et en réponse à la Chine et à la Russie, qui accusent également Yukiya Amano de céder à la pression des Occidentaux, celui-ci a estimé qu’il était de son « devoir » de partager des informations, lorsqu’il considère qu’elles sont « crédibles ».