Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Cette fois, c’est le président israélien qui se prononce sur une éventuelle attaque israélienne sur les installations nucléaires iraniennes dans le quotidien israélien Israël Hayom. « Une telle possibilité est plus proche qu’une option diplomatique », proclame Shimon Peres. Mais dans le même souffle, il ajoute : « Nous ne devons pas dévoiler à l’ennemi quelles sont nos intentions. Il faut être discret pour tout ce qui est opérationne ».
A la veille de la publication du rapport de l’Agence internationale de l‘énergie atomique (AIEA) sur le programme nucléaire iranien, le débat bat son plein en Israël. L’hypothèse d’une frappe préventive a fait la une des médias. Selon la presse, le Premier ministre Benyamin Netanyahu aurait même demandé l’ouverture d’une enquête des services de sécurité sur ces fuites. Et le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a démenti des informations selon lesquelles il aurait d’ores et déjà décidé avec Benyamin Netanyahu d’attaquer l’Iran.
Le quotidien Haaretz affirme ce dimanche 6 novembre que le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a exigé des dirigeants israéliens de coordonner toute action contre l’Iran. Au cours de la semaine écoulée, Israël a procédé à un tir de missile balistique, réalisé un exercice de défense passive, et a révélé que les pilotes de son armée de l’air s’entraînaient en Sardaigne.
Quant à l’opinion publique israélienne, elle est divisée, pratiquement à égalité, sur une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, selon un sondage.
La France a très vite mis en garde Israël contre une attaque préventive qui pourrait déstabiliser la région. C'est ce qu'a dit ce dimanche 6 novembre, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, sur Europe 1 : « Une intervention militaire pourrait créer une situation totalement destabilisatrice dans la région. Il faut tout faire pour éviter l'irréparable ».