Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le 25 juin 2006, Gilad Shalit est un Israélien de 20 ans qui, comme tous les garçons de son âge, effectue son service militaire. Mais à la lisière de la bande de Gaza, ce jour-là, un commando palestinien attaque son unité de blindés et enlève le caporal.
L’opération est revendiquée par trois groupes armés palestiniens, parmi lesquels les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Israël tente de faire pression sur le mouvement islamiste palestinien en arrêtant plusieurs centaines de ses membres et en imposant un blocus qui touche la population de la bande de Gaza.
Parallèlement les tentatives de médiation se succèdent. Pendant plusieurs années l’Egypte et l’Allemagne multiplieront les contacts et dessineront les contours d’un accord entre Israël et le Hamas. A maintes reprises l’échange de prisonniers semble imminent. A maintes reprises il échoue.
Pendant ces cinq années, Gilad Shalit n’a reçu aucune visite de la Croix-Rouge ni d’aucun autre observateur international. Durant cette période plusieurs preuves de vie ont été transmises à Israël, les dernières images connues du jeune homme sont celles de la vidéo d’octobre 2009 dans laquelle il apparaissait pâle et amaigri.