Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
Les médecins et infirmières condamnés ce jeudi ont soigné des manifestants blessés, ils ont critiqué la dureté de la répression par l’armée. Ils ont aussi participé à certaines manifestations ou mouvements de grève pour demander des réformes mais nient les faits qu’on leurs reproche. On les accuse notamment d’avoir refusé de soigner des patients sunnites.
La contestation est majoritairement chiite à Bahreïn. La plupart des citoyens sont chiites mais la royauté est sunnite et la minorité sunnite contrôle l’armée, l’administration et la police.
Un homme a été également condamné à mort ce jeudi pour avoir renversé un policier pendant les événements à Sitra, un village près de Manama. Il nie les faits mais une vidéo prise d’un toit a fait office de preuve.
Les chefs d’ l’opposition, eux, ont vu leur appel rejeté cette semaine. Ils ont été condamnés à des peines de 15 ans à la perpétuité.
Des organisations des droits de l’homme dénoncent la façon dont ces tribunaux fonctionnent. Ce sont des tribunaux d’exception. Les prévenus ont parfois signé des aveux sous la torture. Les avocats de la défense n’ont pas toujours accès à leurs clients et les enquêtes sont à charge.
Les prisonniers multiplient les grèves de la faim depuis cet été pour attirer l’attention sur la persistance de la répression à Bahreïn.