Ce vendredi 22 juillet est dédié aux habitants de Homs, la troisième ville du pays. Homs où est enterré Khaled ben al-Walid, un grand général du prophète Mahomet, un conquérant qui a fait entrer la Syrie dans l'univers arabo-musulman, à l'aube de l'islam.
Pour l'opposition, l'islam doit justement être un facteur d'unité dans la ville plurielle, où le régime cherche visiblement à opposer alaouites et sunnites. Depuis vendredi dernier, plusieurs dizaines de personnes sont mortes à Homs, dans des affrontements entre partisans et adversaires du régime et dans les funérailles qui ont suivi cette semaine.
Mise en garde aux ambassadeurs de France et des Etats-Unis
Les forces de l'ordre ont laissé faire, comme en témoigne le bilan très lourd du côté des opposants. Et jeudi, Homs a été réveillée à l'aube par des tirs, des explosions, et des arrestations.
La veille, le régime s'était vanté d'avoir arrêté des hommes armés et d'avoir saisi de grandes quantités d'armes. Il avait aussi lancé une mise en garde aux ambassadeurs de France et des Etats-Unis, coupables à ses yeux de s'être rendus à Hama, autre grand théâtre de manifestations.
Cette fois, Damas prend les devants, au cas où ils voudraient remplir leur mission diplomatique de terrain, à Homs par exemple, symbole de l'unité nationale pour l'opposition.