Arrestations dans la police jordanienne après des violences à l'encontre de journalistes

Quatre policiers jordaniens ont été arrêtés, samedi 16 juillet au soir, après les violences qui ont eu lieu la veille durant une manifestation. Des affrontements entre la police et des manifestants qui avaient fait 17 blessés dont 9 journalistes, attaqués par des forces de l'ordre. Ces incidents ont provoqué la colère des médias, la police ayant forcé les journalistes à porter une veste orange pour les repérer.

Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat

La police jordanienne est bien embarrassée, elle qui avait distribué des vestes oranges à tous les journalistes et photographes durant la manifestation. Quatre policiers ont été arrêtés et une enquête a été diligentée. Les conclusions de celle-ci devraient être connues mardi 19 juillet.

Officiellement, la police soutient que les gardiens de l’ordre qui ont frappé des journalistes ont agi seuls. Pour Mohammad Hannon, photographe, les quatre policiers arrêtés ne sont pourtant que des boucs émissaires et il conteste la  version officielle des autorités. « J’ai vu des officiers nous montrer du doigt à l’attention de ces simples policiers, assure-t-il. Ils ont juste frappés tous ceux qui portaient cette veste orange ou toute personne qui prenait des photos. Et ils nous disaient : " ne prends pas de photos, si tu prends des photos, je casse ton matériel ". Ces mots sortaient de leur bouche alors qu’ils nous frappaient. Le policier qui m'a attaqué a visé la poitrine, m'a tiré les cheveux et je suis tombé, et là il m'a frappé dans les genoux ».

Les mêmes incidents ont eu lieu le 24 mars dernier lorsque la police a délogé des jeunes manifestants qui installaient un campement en centre-ville d’Amman. Plusieurs cameramen et photographes avaient été frappés et leur matériel cassés.

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