Démission du ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement jordanien

Le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement démissionne en Jordanie. Il juge restrictives les lois qui vont être débattues demain, mercredi 22 juin, lors d'une session extraordinaire du Parlement notamment une loi sur la corruption. Nommé le 9 février 2011 dans un gouvernement qui doit mettre en place des réformes demandées par la rue, Taher Adwan démissionne à un moment où de moins en moins de Jordaniens croient que les promesses du roi en matière de réforme vont être tenues. Le signe que la mise en œuvre de reformes ne se fait pas facilement.

Trop long, trop lent : c'est le sentiment de nombreux Jordaniens. Quelques propositions de reformes ont été avancées mais elles ne satisfont pas l'opposition. Le nouveau gouvernement est sous pression car les ambitions de réformes du régime sont très limitées.

En tant que ministre de l'Information, Taher Adwan a critiqué récemment les menaces et les intimidations dont l'Agence France presse a été victime. Le bureau de l'Agence France presse a été attaqué mercredi 15 juin par des inconnus. Le jour d'avant une manifestation de 300 personnes demandait l'expulsion de la chef du bureau.

Le palais royal avait démenti une information publiée par l'agence, des mesures d'intimidation et des menaces avaient suivies de la part d'inconnus. L'AFP avait affirmé avec d'autres agences que le convoi du roi avait été malmené par des jeunes sans emplois dans la ville de Tafileh, au sud du pays lors d'une visite du souverain. Taher Adwan a été très critiqué pour sa participation à une manifestation de soutien aux journalistes.

Le départ de Taher Adwan du gouvernement semble confirmer le peu d’ambitions du régime en matière de réformes et le mauvais climat politique qui en résulte.

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