Au Yémen, les protestataires proposent un plan de sortie de crise

Au Yémen, les opposants ont annoncé samedi 16 juillet 2011, lors d’une conférence de presse à Sanaa, la formation d’un conseil transitoire présidentiel qui doit permettre d’enclencher la transition dans le pays. Le but principal de cette nouvelle entité est de donner plus de poids et de visibilité à la contestation des jeunes. Depuis le départ du chef de l’Etat yéménite pour l’Arabie Saoudite, début juin, les discussions pour une transition piétinent.

Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut

Ils l’appellent le gouvernement de l’ombre. Composé de 17 membres, il inclut d’anciens ministres, des hommes d’affaires et des représentants de la société civile. Dans quelques jours, un leader devrait être nommé à la tête de cette nouvelle entité, puis une Assemblée nationale composée de 500 opposants au régime devrait entamer la rédaction d’une nouvelle Constitution.

Sur le papier l’initiative parait prometteuse. C’est en effet la première fois depuis le début du soulèvement populaire fin janvier que les protestataires anti-régimes proposent un plan concret pour dénouer la crise et parvenir à leur but : la chute du régime.

Un plan concret mais qui laisse toutefois sceptique par certains aspects notamment le manque de soutien de l’opposition politique. Difficile d’imaginer que la transition peut se faire en écartant toutes les factions politiques du pays.

Le porte-parole du gouvernement Abdu al-Janadi considère que cette nouvelle initiative met du gaz sur le feu. Il répète que la seule alternative à Saleh est un candidat porté par les urnes et non par un coup d’Etat.

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