Avec notre correspondante à Sanaa, Charlotte Velut
Des vrombissements et parfois de légers tremblements, de la tombée de la nuit jusqu'au petit matin... Depuis Sanaa, ce sont les seuls signes perceptibles des combats qui se déroulent dans les provinces de Nihm et d'Arhab, à 60 km au nord de la capitale.
Ces deux nouveaux fronts ont éclaté début juillet et opposent la garde républicaine d'Ahmed Saleh, le fils du chef de l'Etat yéménite, et des tribus locales.
Tribus rebelles
Le gouvernement du pays explique que les forces de sécurité sont intervenues suite au refus des tribus de la région de livrer certains de leurs membres supposés criminels.
Mais ces raids de l'armée témoignent également de la crainte du régime de voir ces tribus, en partie soutenues par l'opposition, s'emparer des montagnes entourant Sanaa, points de contrôle stratégiques.
Des témoins rapportent qu'au moins 200 maisons ont été dévastées par la garde républicaine ces dernières semaines. Un habitant d'Arhab, venu se mettre à l'abri à Sanaa, raconte que « les militaires attaquent tout ce qu’ils voient et que plusieurs familles se cachent dans les grottes en dehors des villes pour rester en vie ».