Avec notre envoyée spéciale à Athènes
Comment réagir lorsqu’un soldat israélien vous plaque au sol et vous crie de vous taire ? Faut-il le fixer ou éviter son regard ? Lui parler ou se taire ? Le débat était vif mardi après midi entre militants français pendant la formation proposée par Stellan Vhintagen du comité de pilotage de la flottille.
« Notre entrainement est assez proche de celui que l’on donne aux personnel pour les urgences médiales ou pour la police. On explique la situation aux militants mais on leur donne aussi une formation pratique. On leur explique ce qu’il faut faire te ne pas faire. Par exemple, si les soldats arrivent vers vous et que vous essayer de prendre quelque chose dans vos poches, ça peut être une situation dangereuse. Donc si vous voulez faire quelque chose, il faut montrer vos mains et agir doucement. Si vous courrez, cela peut être très dangereux ».
Stellan est un sociologue suédois. Il pratique la résistance non-violente depuis longtemps. Il propose une liste de conduites à ne pas tenir : interdit d’initier un contact physique avec un commando israélien ou de lui jeter quoi que ce soit. Pas d’objet ressemblant à une arme. Grâce à des jeux de rôles, le député communiste Jean-Paul Lecoq prend la mesure de la confrontation à venir :
« Je m’engage dans une réalité que je découvre au fur et à mesure des réunions de préparation, face à une armée hostile qui peut nous mettre dans des situations difficiles à vivre pendant des heures. C’est vrai que gérer son attitude pendant ce temps là, gérer ses amis, gérer cette situation de guerre c’est assez particulier ».
Les militants de la flottille se veulent pacifiques. Une position qui, ils le savent, gène les Israéliens.