Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Bilin est devenu le symbole de la lutte palestinienne, contre la barrière dite « de sécurité » en Cisjordanie, une barrière qui sépare le village de la moitié de ses terres. Les militaires ont commencé à abattre une portion de plus de trois kilomètres de la barrière, pour la remplacer par un mur de 2,7 km jouxtant la colonie de Modiin Illit.
Les Palestiniens récupèrent ainsi l’accès à 55 hectares de terre. L’armée israélienne affirme, de son côté, que ce nouveau tracé laisserait moins de temps de réaction aux militaires, en cas d’infiltration dans ce secteur.
Une victoire pour les habitants de Bilin
Les manifestations de protestation organisées tous les vendredis dégénèrent régulièrement en accrochages entre les militants et les soldats israéliens. Depuis le début de ces manifestations en 2005, sept Palestiniens de Bilin et du village voisin de Naalin ont été tués et plusieurs centaines d’autres blessés. Côté israélien, on a compté plusieurs dizaines de blessés parmi les soldats et les policiers.
Cette modification du tracé de la barrière constitue une victoire pour les habitants de Bilin et pour les organisations internationales qui soutiennent leur combat. Mais ils ont cependant annoncé leur volonté de poursuivre ces manifestations, jugeant cette avancée insuffisante.