Le Venezuela réagit aux sanctions américaines contre sa compagnie pétrolière

Le Venezuela réagit aux sanctions américaines qui frappent depuis mardi 24 mai la compagnie pétrolière vénézuélienne. Washington a imposé des sanctions contre cette compagnie publique vénézuélienne qui aurait violé le régime de sanctions contre l'Iran. Ce sont des sanctions hostiles rétorque le Venezuela.

La compagnie pétrolière vénézuélienne ne pourra plus accéder à des financements ni à des technologies américaines. Elle ne pourra plus non plus participer directement à des contrats avec les Etats-Unis. Mais elle pourra toujours vendre du pétrole aux Etats-Unis.

En effet, il s'agit de sanctionner le Venezuela pour ses liens avec l'Iran mais pas de s'auto-punir. 10% du pétrole américain vient du Venezuela et pour le Venezuela ce million de barils de pétrole représente 30 à 40% de ses exportations. La protestation vénézuélienne de Nicolas Maduro, le ministre des Affaires étrangères, est donc à la hauteur de la sanction.

« Cela constitue une action hostile qui se situe en marge du droit international et il est contraire aux principes énoncés dans la charte des Nations unies. », prévient le chef de la diplomatie vénézuélienne. Et d'ajouter : « Le gouvernement de la République bolivarien du Venezuela va évaluer la situation afin de déterminer jusqu'à quel point ces sanctions affectent le fonctionnement de notre industrie pétrolière qui fournit 1 million 200 000 barils par jour aux Etats-Unis. »

Les liens entre l'Iran et le Venezuela sont réels. Lors de sa dernière visite à Téhéran en octobre dernier, Hugo Chavez a signé 11 accords de coopération avec Mahmoud Ahmadinejad. Mais en mars dernier les analystes de la banque JP Morgan prévoyaient aussi, qu'au fur et à mesure que l'élection présidentielle américaine approcherait, Barack Obama hausserait le ton pour donner le change aux républicains... C'est donc chose faite.

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