Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Lors de cette rencontre devant l’Aipac, et comme lors de son discours de la semaine dernière consacré aux révolutions arabes, le président américain a répété qu’il défendait l’idée d’un Etat palestinien dans des frontières proches de celles de 1967. Barack Obama a appelé le Hamas à reconnaître Israël et à renoncer à la violence.
Ce nouveau discours du chef de la Maison-Blanche a été plutôt bien perçu en Israël où l’on note que le président américain a été plus clair, plus explicite que la semaine dernière, pour affirmer que les frontières de 1967 sont le point de départ de futures négociations sur l’Etat palestinien et pas le point d’arrivée.
Benjamin Netanyahu juge que les frontières de juin 1967 sont indéfendables et il veut à tout prix que la fameuse ligne verte entre Israël et les Territoires palestiniens soit redessinée pour intégrer, côté israélien, les grands blocs de colonies très peuplées. Il devrait le redire mardi 24 mai lors de son discours devant le Congrès des Etats-Unis.
Côté palestinien, on estime que les deux discours, prononcés ces derniers jours par Barack Obama, représentent un pas dans la bonne direction. En ce qui concerne la réconciliation palestinienne, le président Mahmoud Abbas a répondu au président américain en affirmant que le Hamas représentait une opposition démocratique et qu’il n’y avait donc pas lieu de l’écarter.
Rappelons que Barack Obama, comme l’ensemble des Occidentaux et l’ONU d’ailleurs, demande aux Hamas de reconnaître les accords signés, de renoncer à la violence et de reconnaître Israël. Le Hamas qui a redit dimanche qu’il n’accomplirait aucun de ces gestes dans la situation actuelle.