Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Des violences tous azimuts, pour cette journée de la Nakba. Il est difficile de déterminer avec précision le bilan, mais selon des sources non confirmées, on parle de neuf morts et de dizaines de blessés aux frontières avec la Syrie et le Liban. Trois fronts principaux existent aux frontières d’Israël et dans les trois cas, c’est le même phénomène qui se produit : de gigantesques marches sur Israël, organisées par des Palestiniens. Aux points de passage d’Erez, à la pointe nord de la bande de Gaza, à la frontière israélo-libanaise où des milliers de Palestiniens se sont massés. Là, l’armée libanaise s’est interposée.
Mais l’incident le plus grave s’est produit sur le plateau du Golan, à proximité immédiate de la localité druze de Majdal Chams. Là, ce sont des centaines de Palestiniens, qui se sont introduits en territoire, sous contrôle israélien, en empruntant par endroits des champs de mines. L’armée israélienne, visiblement prise au dépourvu, a ouvert le feu. Plusieurs chars ont été mis en place. Il faut préciser que cet incident se poursuit à l’heure actuelle et qu’il est considéré comme particulièrement grave, par les autorités israéliennes.
Un secteur calme depuis l'accord de cessez-le-feu de 1974
Le calme règne dans ce secteur, depuis l’accord de cessez-le-feu israélo-syrien, de 1974. Quoi qu’il en soit, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a demandé à l’armée de calmer le jeu à Majdal Chams pour éviter de nouvelles effusions de sang, tout en faisant porter la responsabilité sur la Syrie.
On note aussi des incidents en Cisjordanie, notamment à Kalandia, au nord de Jérusalem. Et pour les commentateurs, ces incidents de cette journée de la Nakba, préfigurent, ce qui pourrait se passer en septembre prochain, en cas d’auto-proclamation d’un Etat palestinien.