Manifestations et répression ont marqué ce nouveau «vendredi de la colère» en Syrie

Nouvelle « journée de la colère » en Syrie ce vendredi 29 avril 2011. Pour la première fois les Frères musulmans appelaient à y participer et plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le régime dans différentes villes du pays. A Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, les forces de sécurité syriennes ont à nouveau tiré sur la foule, faisant au moins 35 morts, d'après les militants des droits de l'homme. Il y aurait eu aussi neuf manifestants et trois policiers tués à Homs. Alors qu’à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni, ce vendredi, a condamné la répression en Syrie et réclamé une commission d'enquête.

Avec notre correspondante à Damas, Sophie Dumont

Les opposants au régime syrien ont répondu à l’appel à manifester pour le vendredi de la colère dans plusieurs villes du pays. Et notamment à Deraa où des centaines de manifestants ont été tués cette semaine par les forces de sécurité syrienne. Et dans la ville côtière de Lattaquié où les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur les manifestants ce vendredi.

Des centaines de manifestants ont également défilé dans le quartier de Midan, au cœur de la capitale Damas, malgré une présence policière accrue. Ils ont été rapidement dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes.

La poursuite des manifestations, malgré les violences policières et l’entendue de la contestation dans le nord du pays à Deir al Zor et Kamichli, montre la détermination des opposants à faire entendre leur voix. Les manifestants, qui demandaient des réformes et des mesures pour les libertés en Syrie, demandent désormais la chute du régime syrien.

Par ailleurs, l’appel des Frères musulmans à manifester contre le régime pourrait semer la confusion et le chaos dans la population. Une population qui s’oppose à un conflit entre les différentes confessions qui composent le pays et craint le durcissement de la contestation si les autorités syriennes n’agissent pas pacifiquement pour calmer les mouvements de révolte.

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