Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Le Hamas promet des « funérailles nationales » à Vittorio Arrigoni, le jeune militant italien, qui vivait et militait depuis près de trois ans dans la bande de Gaza. Après cet hommage, le corps de la victime quittera le territoire par le sud, par le terminal de Rafah à la frontière égyptienne.
Parallèlement, l’enquête se poursuit. Le Hamas détient déjà quatre suspects et les noms et portraits de trois autres personnes recherchées ont été placardés dans différents lieux. L’un des suspects est un ressortissant jordanien, les deux autres sont Palestiniens, dont un membre de la police du Hamas.
Une étude récente de International Crisis Group sur les mouvements salafistes jihadistes de Gaza* signalait que ces groupuscules recrutaient parmi les déçus du Hamas, ceux qui lui reprochent de ne pas appliquer la charia et qui ne veulent pas entendre parler de périodes de trêve dans les attaques contre Israël.
C’est l’un de ces groupuscules qui a revendiqué l’enlèvement de Vittorio Arrigoni jeudi dernier, exigeant du Hamas qu’il libère un chef salafiste arrêté quelques semaines auparavant. Le militant italien a été assassiné avant même la fin de l’ultimatum probablement parce que ses ravisseurs se savaient repérés.
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*Radical Islam in Gaza. 29 mars 2011. ICG