Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
En transférant l’ex-président vers un hôpital militaire, le Conseil suprême des forces armées s’assure du contrôle total de la situation.
Une option qui avait été évoquée, dès l’annonce par le Parquet, de la mise en détention provisoire d’Hosni Moubarak. On a même commencé depuis ce jeudi à préparer une aire d’atterrissage pour hélicoptères derrière l’hôpital de Charm el-Cheikh. Charm el-Cheikh qui se trouve hors de la juridiction de l’armée conformément au Traité de paix avec Israël.
Dorénavant, le raïs, dont l’état de santé est stabilisé, sera suivi par des médecins miliaires respectueux de la hiérarchie. L’ancien commandant en chef de l’armée de l’air pourrait comparaître devant une cour martiale si sa santé le permet encore.
Les plus satisfaits de cette décision sont les professionnels du tourisme de Charm el -Cheikh. La cité balnéaire était boudée par les touristes du fait des risques encourus à cause de la présence de l’ennemi public numéro un des Egyptiens.
Hosni Moubarak a été admis à l'hôpital international de Charm el-Cheikh,
sur la mer Rouge, après un accident cardiaque survenu lors d'un interrogatoire
dans le cadre d'une enquête sur la répression des manifestations contre le
régime de janvier et février. Il réside dans la ville depuis sa chute, le 11 février.
Le président déchu et ses deux fils ont été placés en détention provisoire pour 15 jours dans le cadre de cette enquête : Gamal et Alaa ont été incarcérés au sud du Caire.