C'est la révolution du monde arabe la plus secrète, la moins bien couverte médiatiquement. Et pour cause : le régime syrien est parvenu à totalement verrouiller l'information. La Syrie ne compte aucun organe de presse véritablement indépendant.
Il y a bien des télévisions et radios privées mais elles n'ont pas le droit de parler politique. Quant aux rares journalistes étrangers en poste à Damas, ils ont été conduits à la frontière libanaise. Un confrère algérien est également retenu depuis jeudi dernier à l'aéroport de Damas et enfin aucune ambassade ne semble délivrer pour l'instant de « visa presse ».
Un « black-out » cultivé par Damas
Travailler par téléphone est très difficile, les lignes sont souvent coupées et quand on arrive à joindre les gens, ils ont souvent peur de s'exprimer et refusent d'être enregistrés. Le « black-out » serait total s'il n'y avait quelques vidéos amateurs sur YouTube.
Le 30 mars dernier, des centaines de blogueurs ont également rendu compte et immédiatement critiqué le discours du président Bachar el-Assad sur Twitter. Mais le pouvoir syrien est aussi présent sur Facebook et les réseaux sociaux où l'on trouve de nombreux messages de soutien pour le président Bachar el-Assad.