Les autorités font état de treize morts vendredi lors de manifestations à Deraa, Sanamein, Daael, Damas, Douma, Banias et Hama. Toutefois, des militants de droits de l’homme parlent d’au moins vingt-cinq manifestants tués, alors qu’Amnesty International établit le bilan de toute la semaine écoulée en Syrie à cinquante-cinq morts.
Tout en réprimant sévèrement les protestations et en présentant la répression comme justifiée, le pouvoir annonce plusieurs concessions. Damas promet une possible levée de l’état d’urgence, en vigueur depuis quarante-huit ans, ainsi qu’une législation sur la liberté de la presse et sur les partis politiques.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres, plus de deux cents détenus politiques, en grande majorité des islamistes, viennent d’être libérés. Mais c’est peut-être trop tard et pas assez pour calmer les esprits.
Un appel lancé sur Facebook incite à « une révolte populaire ». Une ressemblance de plus avec les autres révolutions dans le monde arabe, notamment en Tunisie et en Egypte.