Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
L’Arabie Saoudite, terre sainte de l’Islam, gardienne des lieux saints, ne peut décemment rentrer en guerre contre la Libye, un pays musulman. Elle ne tient pas non plus à faire partie d’une coalition occidentale avec les Etats-Unis.
Il ne faut pas oublier que l’Arabie Saoudite, qui a dépêché un contingent d’un milliers de soldats à Bahreïn, et ce dans le cadre de la force régionale, a essuyé de violentes critiques de la part du président Obama et de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. Il y aurait comme de la tension dans l’air entre ces vieux amis intéressés, liés par le fameux pacte pétrole contre sécurité. A priori, le roi Abdallah n’aurait pas digéré le lâchage de son ami Moubarak par les Américains.
On comprend mieux pourquoi le prince Bendar ibn Sultan, conseiller politique du roi, est actuellement en visite en Chine, sans doute à la recherche d’un allié de poids pour l’Arabie Saoudite.
Autre explication, les autorités saoudiennes ne veulent pas que leur présence soit perçue par Kadhafi comme un règlement de compte. On se souvient que le guide libyen avait été accusé par les Saoudiens de tentative d’assassinat contre le roi Abdallah dans les années 2000. Il était à l’époque prince héritier.