Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’annonce du projet d’amendement de la Constitution limitant les pouvoirs du président de la République et accordant des garanties de transparence lors des élections a redonné espoir à une bonne partie des Egyptiens. Des Egyptiens qui jusque-là, étaient sceptiques en ce qui concerne le processus démocratique.
Partant du principe que voter ne servait à rien puisque les résultats étaient connus d’avance, beaucoup d’Egyptiens n’avaient même pas fait l’effort de s’inscrire au registre électoral. Dimanche 28 février, ils étaient des milliers à se presser dans tous les commissariats de police pour s’inscrire. Ils veulent déjà pouvoir voter lors du référendum sur les amendements de la Constitution. Un vote qui donnait des résultats de plus de 90% de « oui » lors des précédents exercices.
Mais ce qui défiait le bon sens était le taux de participation. Un taux qui franchissait allègrement la barre des 70% alors que les bureaux de vote restaient désespérément vides. Il y avait évidemment les morts qui votaient puisque les listes électorales n’avaient jamais été épurées par le ministère de l’Intérieur. Mieux, vous pouviez rester confortablement à la maison, puisque les autorités se chargeaient de voter pour vous.