Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
C’est la première fois que l’armée égyptienne présente des excuses. Et pour bien se faire entendre des jeunes manifestants, elle l’a fait sur une page Facebook. Une manière de répondre aux appels sur le même site pour une manifestation de protestation contre la violence de l’armée.
Selon les témoins, l’armée avait demandé vendredi aux manifestants de quitter la place Tahrir en début de soirée. Quelques heures plus tard quelque deux mille irréductibles refusaient de partir avant le limogeage du gouvernement.
Les lumières de la place Tahrir ont été éteintes puis la police militaire a attaqué les manifestants. Les bérets rouges ont fait usage de matraques électriques pour les disperser. Plusieurs personnes ont été blessées.
Dans son communiqué sur Facebook, l’armée s’est engagée à prendre les mesures nécessaires pour empêcher la répétition de tels incidents. Des excuses qui semblent, pour l’instant, avoir porté leurs fruits puisqu’il n’y a pas eu de manifestation massive de protestation comme le réclamaient les jeunes contestataires de Facebook.