Les Irakiens veulent du changement, mais pas forcément la chute du gouvernement. C'est ce qu'on peut lire sur internet où différents mouvements appellent à manifester. Tous dénoncent la corruption du pouvoir et voudraient un meilleur partage des richesses.
Surtout, ils souhaitent une amélioration de leur quotidien. L'Irak, malgré l'aide fournie par l'étranger, offre des services publics déplorables, l'électricité manque cruellement et une majorité de la population vit dans une grande pauvreté.
Tout cela est dénoncé depuis plusieurs jours, lors de manifestations, à Bagdad, Bassorah ou Souleymanieh. Certaines ont d'ailleurs été marquées par la violence.
Le gouvernement a lâché du lest, en promettant une réduction de son train de vie et une hausse des salaires des fonctionnaires. Insuffisant pour les organisateurs qui comptent bien rassembler le plus de monde possible dans la rue ce vendredi, malgré l’avertissement du Premier ministre.
Jeudi, Nouri al Maliki a demandé à la population de ne pas manifester, dénonçant une récupération des partisans de Saddam Hussein et brandissant la menace d'attentats qui pourraient être commis par al-Qaïda.