Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
On assiste clairement à un grand remue-ménage au sein de la direction palestinienne sur fond de bouleversements dans la région. En quelques jours on a appris successivement qu’il y aurait des élections municipales palestiniennes le 9 juillet prochain, puis ce sont des élections présidentielle et législatives qui ont été annoncées pour septembre au plus tard. Au même moment, on apprenait la démission du principal négociateur palestinien Saëb Erakat.
Et puis ce lundi 14 février 2011, au matin, c’est le gouvernement de l’Autorité palestinienne qui présente sa démission et s’apprête à changer de composition. Salam Fayyad, en poste depuis 2007 reste cependant Premier ministre.
Rappelons que Salam Fayyad travaille depuis trois ans à poser les fondation de l’Etat palestinien. Selon lui, en septembre prochain, cet Etat devra être prêt à recevoir la reconnaissance internationale.
La fracture
Mais ce n’est pas ce remaniement qui va rapprocher les rivaux palestiniens. La bataille de légitimité se poursuit entre le Hamas à Gaza et l’Autorité palestinienne, dominée par le Fatah, en Cisjordanie. Cette bataille de légitimité s’est encore exprimée ces derniers jours lorsque le Hamas a rejeté les scrutins annoncés par l’Autorité palestinienne.
Les événements en cours dans le monde arabe et la chute d’Hosni Moubarak, placent les frères ennemis palestiniens face à une situation nouvelle. Le Hamas espère sortir de son isolement. Quant à l’Autorité palestinienne, elle tente de maintenir sa crédibilité, d’où le changement de gouvernement en cours à Ramallah.