Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
La technique du voisin. C'est ainsi que les militaires israéliens nomment la pratique qui consiste à utiliser des civils palestiniens comme bouclier humain. Dans le cas précis les deux soldats de la brigade Givati étaient accusés d'avoir forcé un enfant de neuf ans à fouiller des sacs appartenant à des « suspects palestiniens », susceptibles de contenir des explosifs pendant l'opération « Plomb durci » menée par tsahal dans la bande de Gaza.
Une pratique formellement interdite par un arrêt de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire israélienne. Le mois dernier, les deux militaires avaient été reconnus coupables d'« excès de pouvoir ayant mis en danger de la vie d'autrui » et de « conduite non conforme aux normes » de l'armée. Plusieurs organisations de droits civiques israéliennes ont vivement critiqué la légèreté des peines infligées aux deux soldats.
Pour Ahmed Tibi député du parti Balad, ce n'est pas étonnant : les crimes contre les enfants palestiniens sont toujours restés impunis. Par contre dans les milieux proches de l'armée et de la droite se félicitent de la sentence. Michael Ben Ari un député du parti de l'Union nationale proclame que les deux soldats auraient dû recevoir une décoration.