Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
Le message de Barack Obama à Mahmoud Abbas n’a rien de surprenant. Le président américain s’agace du refus des Palestiniens de négocier directement avec Israël. Dans cette lettre, révélée par une indiscrétion palestinienne, Barack Obama manie la carotte et le bâton. Si les Palestiniens acceptent les négociations, la Maison blanche s’engage à peser de tout son poids pour une extension du gel de la colonisation. Le moratoire sur la colonisation juive en Cisjordanie expire en principe le 26 septembre prochain. En revanche, si les Palestiniens refusent, les Etats-Unis limiteront leur aide à l’Autorité palestinienne.
Le message n’est pas nouveau
Des dirigeants européens ont déjà prévenu Mahmoud Abbas qu’un refus des négociations directes pourrait se traduire par une révision à la baisse de l’aide financière européenne aux Palestiniens. Jusqu’ici Mahmoud Abbas répète qu’il ne veut pas entrer en négociations si Israël ne s’engage pas au moins à prendre les frontières de 1967 comme base des discussions. Mais à Jérusalem et à Ramallah, personne ne doute que le président palestinien ne pourra pas résister très longtemps à la pression de l’Europe et des Etats-Unis.