Aéroport Notre-Dame-des-Landes: les habitants historiques expulsables

C’est une défaite pour les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Le Tribunal de grande instance de Nantes, en Loire-Atlantique, a confirmé lundi 25 janvier l'expulsion des derniers occupants « historiques » des terrains prévus pour accueillir le futur aéroport contesté. Onze familles et quatre agriculteurs sont concernés par ces expulsions.

Ce lundi 25 janvier, le TGI de Nantes a donc tranché : les expulsions des occupants « historiques » auront lieu. Huit familles se sont vu accorder un délai de deux mois, courant jusqu'au 26 mars. En revanche, « l'évacuation peut commencer pour les exploitations agricoles » et pour les familles non concernées par le délai, a précisé le juge nantais Pierre Gramaize.

Il n’y aura pas d’astreinte financière, le juge a invoqué les revenus modestes des familles. Le groupe Vinci, concessionnaire du futur aéroport, avait en effet exigé 200 à 1 000 euros par jour de retard.

Forte opposition d'écologistes et résidents

Depuis une première tentative d'expulsion à l'automne 2012, accompagnée d'affrontements souvent violents, le projet de transfert de l'aéroport de Nantes vers le site est en attente. Les travaux sont totalement arrêtés en raison de plusieurs recours en justice lancés par les opposants et de leur occupation du terrain.

Le projet a été validé en 2000 par le gouvernement de Lionel Jospin. Depuis 2008, 244 personnes qui vivaient sur le site ont accepté de partir à l'amiable. Dès 2009, des militants anti-capitalistes ont occupé les lieux.

En octobre dernier, le projet de l'aéroport a été relancé. La préfecture de la Loire-Atlantique avait annoncé le démarrage des travaux pour 2016.

Ce lundi, un important dispositif de forces de l'ordre était présent autour du palais de Justice de Nantes au moment du verdict. Plusieurs centaines d'opposants à l'aéroport sont venus soutenir les familles et exploitants expulsés.

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