• Stade de France
Vendredi soir, un premier commando se rend coupable d'attaques aux abords du Stade de France, en Seine-Saint-Denis, où se déroule un match amical de football entre la France et l'Allemagne. Vers 21h20, trois explosions retentissent autour de l'enceinte. Une personne est tuée ainsi que les trois kamikazes.
François Hollande, qui assiste au match, gagne alors rapidement le PC sécurité, rejoint par Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. Les deux hommes apprennent alors qu’une autre attaque vient d’avoir lieu dans Paris. Le chef de l’Etat et son ministre quittent le stade vers 22h30, direction place Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur. Ils activeront avec le Premier ministre, Manuel Valls, la cellule interministérielle de crise.
• Rue Bichat
Dans le Xe arrondissement, rue Alibert, une fusillade éclate à l'angle de la rue Bichat. La terrasse du restaurant « Le petit Cambodge » est visée.
Un véhicule, voiture ou fourgonnette, s'arrête, les portières s'ouvrent, les vitres se baissent et des hommes à bord, sans dire un mot, ouvrent le feu. Au moins douze morts sont recensés.
Les autorités recommandent immédiatement aux Parisiens d'éviter de sortir sauf nécessité absolue et les hôpitaux déclenchent leur plan d'urgence.
• Rue de la Fontaine au Roi
Plus au sud, dans le XIe arrondissement de la capitale, près de la place de la République, la terrasse d'une pizzeria, « La Casa Nostra », est visée, selon le même mode opératoire que la rue Bichat.
Cinq personnes au moins sont abattues. Il pourrait s'agir du même commando que pour l'attaque de la rue Bichat.
• Rue de Charonne
A l'est du XIe arrondissement, un café et un restaurant japonais sont également la cible de rafales d'armes automatiques.
Des témoins entendent des tirs pendant « deux, trois minutes », et évoquent des « scènes de guerre ».
19 personnes sont tuées. Les enquêteurs s'interrogent : s'agit-il à nouveau du même commando ?
• Boulevard Voltaire
Une attaque a également lieu vendredi soir boulevard Voltaire, toujours dans le XIe arrondissement. Un kamikaze meurt.
Toute la nuit, des sirènes hurlantes dans tout Paris, des rues bouclées par la police, des proches de victimes en sanglots qui tentent de passer : scènes d'apocalypse vendredi soir à Paris.
• Au Bataclan
Dans le XIe arrondissement, quatre assaillants ouvrent le feu dans la salle de spectacles du Bataclan, où se déroule alors un concert du groupe de rock californien Eagles of Death Metal. Plusieurs hommes armés à visage découvert ouvrent le feu dans la salle de spectacles aux cris de « Allah Akbar » et s'exclament : « C'est la faute de Hollande, il n'a pas à intervenir en Syrie ! »
Cette attaque dure près de trois heures. La police lance l'assaut vers 00h30. Quatre des assaillants meurent au Bataclan, dont trois en actionnant une ceinture d'explosifs, le dernier étant tué lors de l'assaut des forces de l'ordre.
L'attaque fait au moins 82 morts, selon des sources policières.
Le chef de l’Etat se rend devant la salle de concert du Bataclan et déclare : « Nous voulons être là, parmi tous ceux qui ont vu des choses atroces, pour dire que nous allons mener le combat. » Après trois quarts d’heure sur place, François Hollande repart place Beauvau à la cellule de crise pour y passer une partie de la nuit.
Samedi un peu avant l'aube, des équipes de la police scientifique continuent de s'affairer devant l'établissement culturel, près de corps recouverts de draps blancs.