Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt
Après des premiers témoignages, on a appris qu’un commando d’une dizaine de personnes cagoulées et armées de kalachnikovs sont entrés dans la cité de la Castellane. Des rafales ont raisonné dans cette cité, haut lieu du trafic de drogue. Des tirs d’intimidation ou des coups de feu simplement pour marquer le territoire ? On ne sait pas encore, mais des policiers qui sont arrivés sur place ont été visés sans être touchés, selon le directeur de la sécurité publique Pierre-Marie Bourniquel. « Nous avons été " rafalés " à notre arrivée sur place », a indiqué ce dernier, qui se trouvait dans l'une des trois voitures prises pour cible et « clairement idenfiées comme étant des voitures de police ». A la mi-journée, le quartier était complètement bouclé.
Le Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) est sur place. Un hélicoptère survole la zone. Les 7 000 habitants de la cité ont été invités ne pas sortir de chez eux. Des écoliers et des collégiens étaient également confinés dans leur établissement. Toujours à la mi-journée, une grosse tension était perceptible chez des parents d’élèves, massés au portail d’une école primaire, et qui exigaient de récupérer au plus vite leurs enfants. Un papa a forcé le portail d’un coup de pied, avant d’être maîtrisé par les forces de l’ordre, entrées environ une heure plus tôt avec des armes automatiques et des gilets pare-balles. Selon les informations dont nous disposions, aucun blessé ni aucune arrestation n’a été rapporté.
Cette opération de police a lieu alors que Manuel Valls était attendu en début d’après-midi à Marseille. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur et Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, l’accompagnaient. Ils venaient présenter les derniers chiffres de la délinquance dans la ville : 19% de baisse en deux ans et demi, depuis la mise en place de mesures sécuritaires spécifiques accompagnées de moyens supplémentaires pour l’école.